Bienvenue dans ce premier volet d’une trilogie d’articles sur l’éducation populaire, ses objectifs et ses enjeux en lien avec LifeTime Projects. Ce premier article sera consacré à l’étude de l’histoire de l’éducation populaire en France.
L’éducation populaire, c’est quoi ?
Il n’existe pas de nos jours une définition à proprement dite de l’éducation populaire. Cependant, on peut dire que c’est un processus qui vise à l’amélioration du système social et à l’épanouissement individuel et collectif des individus en dehors des institutions traditionnelles (la famille) et éducatives (l’école). Il s’agit d’une éducation non formelle qui veut émanciper et autonomiser les citoyens afin de leur apprendre à établir leurs propres opinions et à agir sur le monde qui les entoure. C’est un outil qui permet d’acquérir des connaissances, du savoir et des responsabilités et met les individus sur un pied d’égalité.
Les prémices de l’éducation populaire
Il faut remonter au XVIIIe siècle pour trouver les prémices de l’éducation populaire. En effet, c’est dans un contexte de lutte contre l’obscurantisme et contre le pouvoir de l’Eglise catholique en France, que naît l’idée d’une éducation du peuple, par le peuple. Cette idée évolue avec la Révolution et se précise en 1792 grâce à la Déclaration de Condorcet. Ce texte de loi prône une instruction en 2 temps: l’éducation scolaire et l’éducation tout au long de la vie.
Si c’est durant le siècle des Lumières qu’apparaît l’idée d’une éducation populaire, elle ne se concrétise qu’au XXième siècle avec la loi de 1905 qui rend l’école obligatoire et laïque. C’est dans cette visée d’émancipation que l’essor de l’éducation populaire se fait. Ainsi, depuis le début du XXième siècle, l’essor de l’éducation populaire est enrichi par une multitude de projets. Notamment dans le milieu associatif, comme chez LifeTime Projects, qui met en avant des objectifs fondateurs de l’éducation populaire.
L’éducation populaire depuis la Révolution
Entre 1830 et 1930, 3 grands courants naissent autour de l’éducation populaire. Tout d’abord, le courant laïc républicain qui lutte contre l’obscurantisme de l’Eglise afin de fonder une République laïque. Le courant chrétien social qui tente de lutter contre la misère et la pauvreté interclasse. Et enfin, le courant ouvrier révolutionnaire, qui veut lutter contre le capitalisme.
Après la Seconde Guerre mondiale, grâce à la création du ministère du Loisir et des Sports, l’éducation populaire s’institutionnalise. Cette avancée reste cependant à double tranchant. En effet, l’éducation populaire obtient enfin un reconnaissance de l’Etat, ce qui apporte la création de droits et de moyens. Mais, cette institutionnalisation entraîne aussi une forte dépolitisation des actions menées. Désormais, les animateurs et animatrices doivent être diplômés pour pouvoir exercer ; les dirigeantes et dirigeants des structures s’éloignent socialement des premiers concernés, qu’ils considèrent désormais comme « leur public » etc.
Aujourd’hui, l’éducation populaire existe partout où sont menées des actions d’émancipation, de conscientisation ou de développement, peu importe la structure où les moyens utilisés. Elle place l’individu au centre de son action, le but étant de d’échanger les expériences, les besoins et les émotions de chacun pour construire un savoir commun. Chez Lifetime Projects, l’éducation populaire est un outil très important et partagée à travers plusieurs objectifs.
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