Après plusieurs mois de préparation et 780€ récoltés grâce au crowdfunding, l’aventure commence pour Marie-Hélène. Habituée des voyages, cette fois c’est avec un objectif de solidarité internationale qu’elle a pris l’avion. Et pour cause, « Mahé » a choisi de participer à notre mission d’art-thérapie en Bolivie. Sa spécialité ? La musico-thérapie, ou l’art d’utiliser la musique comme un nouveau moyen d’expression !
« En complément du soutien aux équipes locales dans les activités quotidiennes, mon projet vise à développer la pratique musicale en utilisant, détournant et recyclant des matériaux locaux et de récupération. Cela va permettre aux jeunes et enfants de découvrir ou exprimer leurs compétences musicales. Par le chant, l’écoute musicale, les percussions corporelles et même la pratique d’instruments… Et ainsi développer un autre moyen d’expression, de communication ! »
Des instruments recyclés pour de la musico-thérapie en Bolivie
Puisque les instruments que veut fabriquer Mahé avec les jeunes sont issus du recyclage, la première étape consiste à récupérer des matériaux. Nettoyage du centre et des rues aux alentours, puis grand rangement du hangar… Il y a de quoi faire ! Il faut maintenant trier le tout : une grande partie sera utilisée pour fabriquer les instruments. Et le reste, plutôt que de le jeter, c’est Laly, une autre volontaire, qui les récupère pour d’autres activités !
Ensemble, Mahé et les enfants ont fabriqué plusieurs sortes d’instruments. Petit à petit, ils les prennent en main et se découvrent des talents de musiciens. Et même si tout le monde ne naît pas avec la fibre musicale, chacun y met du sien. Très vite, les enfants prennent confiance et se laissent aller au rythme de leur propre musique.
Une expérience riche, pour laquelle il faut toujours s’adapter
Mahé le dit, « tout n’est pas toujours facile, ni comme prévu. Mais c’est une riche expérience ». Comme beaucoup de volontaires, elle est arrivée avec ses idées et ses projets. Mais finalement, une fois sur place, il faut tout revoir. Il faut s’adapter aux enfants, à leurs envies et aux moyens dont on dispose. « Au CAICC, au final, nous avons fabriqué la trompette et les maracas, c’est tout. On utilise beaucoup les objets tels quels, on fait du rythme avec. J’ai aussi la guitare : on chante parfois. Au début, c’était beaucoup d’écoute, chercher une pulsation, etc. Certains apprennent la guitare. Au centre Sayari Warmi, c’est différent. Les filles ne veulent pas fabriquer, alors on travaille vraiment plus la voix, le chant et la danse. Et il y a tout un groupe qui veut apprendre la guitare. »
La vie dans les centres en Bolivie
Si la mission de Mahé tourne principalement autour de la musico-thérapie en Bolivie, son séjour ne se résume pas qu’à cela. En effet, durant ses 2 mois sur place, elle vit au rythme des populations locales. Et dans les centres, Mahé met la main à la pâte, comme tout le monde. Ici, les volontaires participent aux tâches quotidiennes ! Aide aux devoirs, cuisine, jeux avec les enfants… Tout le monde y met du sien pour offrir aux enfants les meilleures conditions de vie possible.