En juillet 2025, l’association étudiante TR-Monde, composée d’étudiants de l’ENGEES Strasbourg, est partie au Cameroun pour une mission de solidarité internationale sur notre projet de construction d’un orphelinat, lycée professionnel et centre socio-culturel pour les enfants du Cameroun. Entre aménagements du terrain, innovations écologiques et premières plantations, cette mission de solidarité internationale illustre comment engagement humain et ingénierie environnementale peuvent changer concrètement le quotidien de jeunes camerounais.
Un échange de compétences entre engagement et ingénierie écologique
Le but principal pour ces étudiants en mission à l’étranger était de mettre en place un système de permaculture capable d’assurer l’autonomie alimentaire de l’orphelinat, et de générer des revenus grâce à la vente des surplus.
À leur arrivée sur le terrain de construction, les étudiants ont dû faire preuve d’adaptation : défrichage, préparation des sols et conservation d’espèces utiles comme les bananiers et les palmiers. Chaque étape a été l’occasion d’un véritable échange de compétences avec les ouvriers locaux. Ils ont découvert les techniques agricoles locales d’un côté, et partager leur connaissance en ingénierie environnementale de l’autre.
Ce dialogue entre savoirs-faire a permis d’élaborer un plan de plantation raisonné, intégrant la topographie, les besoins nutritifs et les contraintes climatiques, tout en utilisant des solutions naturelles comme le paillage et la récupération d’eau de pluie.
Intégrer science, écologie et pratiques locales pour optimiser la permaculture
La mission s’est transformée en terrain d’expérimentation pédagogique, où les étudiants ont mis en pratique leurs connaissances tout en intégrant les savoirs locaux : associations végétales bénéfiques (bananier-tarot, arachide-papaye), utilisation de plantes locales comme la Chromolaena odorata pour enrichir les sols, expérimentations avec la citronnelle comme répulsif naturel et ressource culinaire, et création d’une pépinière autonome alimentée par la récupération d’eau de pluie. Ces choix ont permis de préparer le terrain de manière optimale et durable, en alliant théorie et pratique.
Après deux semaines de préparation, les premières plantations ont été réalisées : bananiers plantains et doux avec une technique locale de coupe partielle des racines pour stimuler l’enracinement, macabo sur des buttes surélevées pour éviter l’asphyxie racinaire, et papayers Calina bénéficiant du compost expérimental.
En parallèle, les étudiants de l’ENGEES ont offert à l’orphelinat le bois issu du défrichage pour la cuisine et le chauffage, dans une démarche circulaire et utile. Ce projet, qui combine permaculture, innovation locale et engagement de solidaire, démontre qu’il est possible de bâtir des systèmes agricoles durables et adaptés aux réalités locales.
Une mission solidaire d’apprentissage et d’adaptation culturelle
Les étudiants ont dû composer avec les aléas climatiques, les pratiques locales parfois éloignées de leurs cours académiques, et la nécessité d’une adaptation constante face aux imprévus du terrain. Chaque difficulté est rapidement devenue une opportunité d’apprentissage : développement de compétences en gestion de projet en contexte international, prise de décision collective, ouverture d’esprit et compréhension des réalités locales.
Au-delà de ces apprentissages individuels, la mission s’est révélée être un véritable espace d’échanges de compétences entre étudiants et communautés locales. Elle a favorisé un apprentissage réciproque enrichissant à la fois les bénévoles et les bénéficiaires, tout en illustrant concrètement comment la solidarité internationale peut créer des passerelles durables entre le monde académique et associatif. Au-delà des récoltes futures, cette expérience a amorcé une dynamique pérenne d’autonomie et de transmission.
« Même si nous n’avons pas pu faire tout ce qui était initialement prévu, nous sommes très fiers du travail accompli. Le terrain nous a imposé ses imprévus mais nous avons su nous adapter avec cohérence. Nous avons hâte de suivre à distance l’évolution de cette permaculture expérimentale et de voir ce que les récoltent donneront ! » Témoignage de l’équipe TR-Monde 2025 : Yasmine BEN NASR, Maïlise BERTINI, Juliette BOIS, Élodie CHEVRIER, Raphaël DAIGGER, Simon DE OLIVEIRA, Tristan DEMAREST, Romain DONNADILLE, Tom GAIL, Samantha GRISON, Audrey RIMBAULT.
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