Partir en mission de solidarité internationale avec LifeTime Projects en Tanzanie, c’est accepter le défi de partir en mission en famille d’accueil pour toute la durée de la mission. Léa, notre volontaire en service civique, nous livre son retour d’expérience au sein d’une famille tanzanienne après plus de 4 mois sur place ainsi que des conseils pour bien s’intégrer.
Partir en mission en famille d’accueil : présentation
Arrivée en octobre 2022 pour travailler dans la communication avec notre partenaire Jabungu Foundation, Léa découvre sa famille d’accueil dans le village de Maji Ya Chai, dans la région d’Arusha. Les hôtes de maison l’ont très bien accueilli. Parmi eux, Shella 34 ans, Hawa 29 ans (la sœur de Shella) et Consolatha 12 ans (la fille de Hawa). Le neveu de Shella, Jonathan (16 ans), vit aussi dans cette maison, mais n’est présent qu’aux vacances scolaires car il est en internat.
En arrivant dans ce nouvel environnement, le quotidien de Léa a été complètement modifié : « au début on est perdu, on ne les connaît pas, on ne sait pas comment réagir. C’était la première fois que j’étais en famille d’accueil. Heureusement, on s’intègre très vite lorsque l’on fait des efforts. C’est nécessaire puisque dans mon cas, je devais rester avec eux 3 mois. Les tanzaniens sont très accueillants ce qui facilite l’intégration ».
« Vivre avec eux me permet d’être en immersion complète »
Vivre au quotidien en famille d’accueil est un véritable enrichissement personnel.
Il est toutefois important de proposer de l’aide pour les tâches quotidiennes aux familles, car même s’il est convenu que les volontaires soient hébergés, il ne s’agit pas d’un hôtel. Il est essentiel de respecter les habitudes des tanzaniens. « J’ai progressivement compris comment fonctionnaient Shella et sa famille et cela leur fait plaisir quand je les aide à cuisiner par exemple. Leur faire découvrir des plats français est aussi un enrichissement pour eux et une ouverture sur le monde. Tous les jours pendant les repas, c’est le moment où nous pouvons véritablement échanger. Nous avons eu des discussions profondes sur la culture tanzanienne, sur la vision de la femme, sur l’environnement, la religion, la politique, le rapport aux animaux, les tribus ou encore les langues… J’apprends d’ailleurs le swahili petit à petit et je peux aujourd’hui avoir des petites conversations. C’est vraiment intéressant ! Je mange aussi des plats très typiques comme le pilao (riz épicé), les mandazis (gâteaux sucrés comme des bugnes). Vivre avec eux me permet d’être en immersion complète ».
Quelles activités faire dans une famille locale ?
Après 4 mois en Tanzanie, nous avons demandé à Léa quelques conseils en termes d’activités à faire en famille d’accueil. « A mon arrivée, j’ai offert quelques cadeaux à la famille. Le mieux est de leur offrir des choses qui permettent de partager des moments ensemble, comme des jeux. J’ai ramené un puzzle et des fils brésiliens pour faire des bracelets, mais vous pouvez aussi acheter une carte du monde, un jeu de société, un jeu de cartes, un Rubik’s cube, des casse-têtes, des livres ou des coloriages en fonction de l’âge… ».
Au quotidien, notre volontaire en service civique a l’habitude de cuisiner avec la famille mais aussi de jouer aux cartes avec Consolatha. Cette dernière lui a d’ailleurs appris à jouer à un jeu local, le karata. Elle nous explique avoir aussi organisé un spectacle de Noël, une « soirée des talents », où tous ont joué le jeu en présentant une démonstration de chant, de danse ou de cirque. « Les familles ne sont pas habituées à se donner en spectacle et sont généralement très pudiques, mais de voir que tout le monde joue le jeu fait vraiment plaisir ». En dehors de cela, Léa a déjà été se promener avec la fille de Hawa dans le village, été faire du sport avec Jonathan, mais aussi faire un karaoké dans le salon familial avec Jonathan et Conso, danser avec tous les enfants du village… En plus de toutes ces activités, elle a assisté à la coupe du monde de football en Tanzanie et a donc pu voir les matchs avec eux, cuisiner une mousse au chocolat et des samoussas, aller à l’église avec eux, ou encore faire des devinettes sur des mots en swahili/français. Néanmoins, le meilleur moment à partager reste le partage des cultures selon elle.
Bilan des premiers mois
Dans le cadre de son service civique d’un an, Léa a l’opportunité de rester 9 mois en Tanzanie. De fait, elle pouvait profiter de l’expérience en famille d’accueil durant trois mois puis trouver un logement sur place pour les mois suivants. Finalement, l’expérience de partir en mission en famille d’accueil ayant été concluante, notre volontaire a demandé à prolonger l’expérience en famille d’accueil. « De nature très autonome, j’aime avoir mon espace et vivre seule. Mais dans un pays très différent comme la Tanzanie, que je ne connais pas vraiment, je me sens plus en sécurité en vivant avec eux. De plus, je ne me voyais pas les quitter après trois mois. Je me suis très attachée à eux et aux moments que l’on passe ensemble ».
Aujourd’hui, Léa est en Tanzanie depuis presque cinq mois et tout se passe pour le mieux. Elle est toujours dans la famille d’accueil de Shella. Consolatha est aussi partie en internat pour ses études, donc Léa passe des moments avec Shella et Hawa jusqu’au retour des enfants aux vacances d’avril.
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